Dites-moi "la Paz" en espagnol signifie bien "la paix"?? A vrai dire, ce n'est pas le premier mot qui nous vient à l'esprit en pensant à la capitale la plus haute du monde... Comment trouver un peu de paix dans ce fourmillement de personnes, de marchés en tout genre mais surtout au milieu des ces klaxons incessants, stridents et insupportables? Vous pouvez en parler à Morgan...que j'ai retenu maintes fois soit de donner des coups de savates dans les pare-chocs soit d'amorcer une vaine explication sur l'utilisation censée du klaxon. C'est une chose à savoir les boliviens adorent klaxonner, c'est un réflexe, chacun son truc... Caché au coeur de toute cette pagaille, nous trouvons, malgré tout, un surprenant hôtel où la végétation luxuriante semble avoir repris ses droits.
Les chambres sur trois étages se trouvent de part et d'autre d'une magnifique hacienda. Toujours pour un prix modique, nous décidons de passer les cinq prochains jours dans ce cadre colonial et accueillant. J'ai bien dit cinq? Oui..., petit détail qui a son importance, nous ne savions pas encore que nous allions passer autant de jours dans cette ville où chaque rue est difficile à monter tant par l'altitude que part la forte pollution. Nous découvrons alors, ce que j'attendais le plus, le marché aux sorcières situé au pied de notre hôtel. C'est parti pour le festival de bizarreries en tout genre! Petite poudre de bonheur, crapaud séché, bec de toucan, herbes aux mille vertues mais surtout chose incontournable dans la culture et religion bolivienne: des foetus de lama... Adorables! Des petits, des grands, des poilus, des tout secs! On aurait aimé prendre des photos, mais les appareils à la Paz, en raison de l'insécurité, sont souvent restés bien au chaud dans notre chambre. Bref, les sorciers d'Harry Potter n'ont qu'à bien se tenir! Au bout de cette rue de toutes les surprises, se trouvent de multiples boutiques de souvenirs où nous savons d'ores et déjà que quelqu'uns de nos bolivianos vont y passer! Notre premier colis souvenirs s'envolera d'ici, donc fini les frustrations antérieures et Morgan s'offre enfin des poteries anciennes dont il rêvait. Bon maintenant, la question est de savoir si elles arriveront à bon port avec la poste bolivienne. Affaire à suivre...Un doute subsiste...mais on aime le risque!
Au matin du 25 septembre, une douce musique retentit à l'oreille de Morgan: "joyeux anniversaire, joyeux ann..." Et oui trente ans à la Paz, pendant un tour du monde, ce n'est pas donné à tout le monde! Me voilà avec un homme à mes côtés et quel homme avec cette nouvelle coupe de cheveux bolivienne!!! Pas de bougies mais une petite séance de théâtre pour la soirée... En prenant les billets, nous ne savions absolument pas à quoi nous attendre parmi tous ces boliviens aux chips croustillantes. Le rideau se lève et là notre sourire se crispe à la vue d'un Ricky Martin gominé à souhait chantant une musique d'amour mielleuse si propre à l'Amérique du sud... Aïe aïe aïe... notre douleur ne dure, heureusement, pas longtemps car notre chanteur fait partie de petits sketches divertissants. Pas facile de suivre en espagnol... mais on a quand même bien ri!
Bref, tout ça me direz-vous ne prend pas plus de trois jours... et je suis bien d'accord avec vous! Julien, voici du croustillant pour toi! Clouée au lit par une nouvelle vague de turista (qu'est-ce que je m'éclate!), Morgan arrive en trombe dans la chambre expliquant qu'on est arrivé au plafond de notre compte, chose impossible en Bolivie...et qu'on ne peut plus retirer d'argent. Hum hum, on se rend sur internet voir un petit peu nos comptes et là on apprend que nos chers brésiliens qu'on aimait tant nous retirent tranquillement de l'argent depuis quatre jours... Il ne faut pas s'en faire les gars! Il ne nous reste plus qu'à faire opposition. La machine administrative infernale se met alors en marche. Qui dit opposition dit évidemment plus de carte...Pas de problème avec une carte VISA PREMIER, rappelez-vous la publicité: le gars allongé tranquillement sur son transat, buvant son cocktail en attendant sa nouvelle carte...en 48 h... n'importe où dans le monde...MENSONGE!!!!!!! On peut se proposer pour de nouvelles publicités: nous allongés sur un lit miteux de Bolivie dans un hôtel où il n'y a pas de téléphone! Mais aussi, nous sur internet en train de téléphoner des heures et des heures( 6 heures exactement) à VISA pour être dépannés en liquide, ou encore, nous changeant tous nos travellers chèques dans des bureaux de change. Enfin nous, en train de chanter dans les rues des chansons d'Edith Piaf pour gagner de l'argent... bon là oui j'exagère! Bref, une semaine plus tard, VISA daigne nous dépanner après nous avoir dit. au bout du compte, qu'il fallait, peut-être, demander de l'aide à nos familles! Ben voyons! On peut toujours crever en Bolivie quoi! A moins de se déplacer au Pérou, chose que nous avons été contraints de faire. Heureusement, nous avons reçu une carte provisoire, oui provisoire... pourquoi ne pas faire compliqué..., valable un mois. Maintenant nous attendons de savoir où envoyer la définitive. Désolée, il y a plus aventurier comme récit, mais on avait besoin de se défouler AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH, voilà ça va mieux!
Le juste prix est de 800 euros de retraits frauduleux mais heureusement on devrait se faire rembourser incessamment sous peu!
Entre tout ça, nous avons, quand même, le plaisir de connaître le splendide et apaisant lac Titicaca. On en a besoin! Arrivés à Copacabana (qui veut dire en Aymara "ville où le touriste ne trouvera pas son argent"), on opte, entre tous nos coups de fils, pour une petite balade d'une heure pour se rendre aux Islas Flottantes. Vous savez ces petites îles de pailles (tortora) flottantes avec les bateaux (yumpas) qui vont avec... Petites? Minuscules! Ah on est mignon, tous les deux, seuls, sur notre île de playmobil!
Il doit y avoir deux touristes dans la semaine... et voilà c'est nous! Malgré tout, on a passé un bon moment car notre guide, assez âgé, nous fait visiter sa communauté, super fier de nous montrer à tout le monde.
Et c'est parti pour un champ de patates, un cochon, des oignons et un champ de patates, un cochon, des oignons et un champ de patates...non pas d'erreurs de frappe. Deux cent cinquante personnes à se battre pour quelques rangées de patatas...ainsi que de la pêche. Vraiment, c'est intéressant mais le plus drôle reste sur la fin lorsqu'il nous sort: Ah les européens c'est vraiment des gens adorables qui laissent plein de propinas (pourboire)... Ah le malin!
Le lendemain, nous partons faire une marche de quatre heures pour prendre un bateau dans un petit village. La balade s'avère magnifique et instructive sur la vie dans la campagne. Nous croisons, au bord du lac, des hommes, femmes, enfants qui labourent les champs comme il y a cinquante ans en France.
Arrivés au bout de notre chemin, Hilario, un bolivien au fort tempérament, insiste pour nous montrer sa collection de cartes postales. Il a tous les pays du monde... oui bah c'est long tout ça! Ensuite, il nous propose de déjeuner chez une amie à côté de ravissants petits cochons...C'est vrai que notre estomac se fait entendre...allé pourquoi pas! Hum la délicieuse soupe de Quinoa au lait... que c'est bon! Il y en a pour au moins dix dans ce bol! Ça colle bien au corps ça...une bouchée et t'as plus faim! Morgan, sauve moi! Après ce fameux repas et une petite caresse aux cochons, Hilario nous emmène sur son bateau pour l'Isla del sol. Arrivés à terre, on se rend compte que les boliviens sont moins accueillants et pour la première fois, des enfants nous demandent de l'argent contre des photos...le tourisme commence à dégrader l'authenticité du pays. Par hasard, nous tombons sur un concours de danse au milieu de la cour de l'école.
Trois compagnies en costumes traditionnels, dansent tour à tour ou à l'unisson. Quel privilège d'assister à ce spectacle! A chaque pause, ses petites bières...donc imaginez la fin de journée...La notre se conclue par à un magnifique coucher de soleil embrasant tout le ciel.
Loin de nous ce monde administratif!!! On va peut-être rester là finalement...
Bah non, puisqu'on a plus d'argent! Direction: le Pérou à Puno pour le récupérer et afin de visiter de plus grandes iles flottantes et surtout une dernière île sur le lac Titicaca.
Après trois heures de bateau et trois pannes, nous découvrons l'île Amantani, tout à fait différente. Une fois installés chez l'habitant, chambre assez sommaire mais confortable, nous partons pour le sommet de l'île où se trouvent deux temples la Pachamama et le Pachapapa.
Un long chemin, où Morgan, courageux, décidera de revenir à quatre heures du matin pour le lever du soleil. Bon... apparemment il y avait un peu trop de nuages mais je crois qu´il a surtout été choqué de croiser, à cette heure là, des habitants (enfants, grand-mères...), pioche à la main, travaillant la terre dans ces hauteurs...
Adieu lac magnifique, malgré toutes nos mésaventures, tu as réussi à nous apaiser...
A très vite au Pérou.
Charlotte.
samedi 4 octobre 2008
La Paz. Le lac Titicaca.
mercredi 10 septembre 2008
Débuts en Bolivie. Tupiza et Potosi.
Ah les interminables files d'attente aux frontières...on les adore...Nous posons enfin les pieds sur la terre bolivienne, terre dont nous attendons mille et une choses tous les deux. Une bonne rafale de poussière nous promet déjà beaucoup...Villazon...ville de poussière mais aussi de transfert...Ouf! Juste le temps d'avaler un pollo ( poulet pour tous ceux qui ont demandé) et des patatas fritas ( je prie pour ne pas être malade à nouveau) et nous embarquons à bord de notre bus pour Tupiza. Et quel bus!? Avant de grimper dans ce monstre couvert de crasse, je regarde tous ces gens portant des sacs plus gros qu'eux, des petits emmitouflés dans des tissus sur le dos de leurs mères, d'autres à peine plus âgés mis sur le trottoir afin de vendre des tas de bricoles...nous sommes bien loin de notre petit univers francais...Le bolide parcourt quelques mètres et on se doute que les quatre heures sur la route de terre vont être longues...très longues! Nous traversons des montagnes où la visibilité est minime. Parfois, nous discernons entre d'épais nuages de poussière et quelques arrêts au milieu de nulle part des petites maisons de terre où les gens s'arrêtent.
On a envie de leur demander : vous allez où là??? Impossible d'imaginer vivre ici... aucune végétation que de la pierre. On a l'impression de traverser une carrière. Après trois heures difficiles, nous pensons bientôt atteindre notre but... et bien non, un éboulement sur la route nous remet gentillement à notre place! C'est ainsi, sans doute, que l'on devient un vrai bolivien!!! Malgré les protestations d'un petit vieux, sourd, aveugle et édenté au fond du bus (difficile de garder son sérieux...), nous restons là une heure et demie! Patienter une heure et demie dans la sécheresse la plus totale, au milieu de toutes ces femmes à chapeaux donnant le sein à leurs enfants et ces hommes qui reniflent bruyamment, nous toussant sur les cheveux est une expérience à part entière, à faire... ou pas!
Arrivés à Tupiza, nous faisons la rencontre de deux francais fort sympathiques avec qui nous partagerons quelques repas... Ah là il faut qu'on vous explique quand même les prix en Bolivie... En moyenne pour un repas, nous payons 20 bolivianos soit 2 euros... le record à battre est 24 bol pour deux avec entrée plat dessert... rien à voir avec le Brésil! C'est parfait pour notre budget! Bon la parenthèse est fermée. Une bonne nuit de sommeil et nous partons à la découverte de Tupiza, ville perdue au milieu des montagnes mais vraiment très charmante. Dans l'après midi, au grand étonnement de Morgan, je décide, de plein gré, de faire une petite balade à cheval... hum hum... Direction: la puerta del diablo, la vallee de los machos et enfin el cañon del inca... Même si nous devons traverser quelques kilomètres d'ordures et de sacs plastiques ( c'est un peu poubelle à ciel ouvert dans le coin...), nos deux petits guides Miguel ( 10 ans) et Clinton (16ans) nous introduisent dans cette gorge magnifique dont le cadre nous fait toujours penser au farwest... Cactus à profusion et montagnes muticolores, vraiment on s'y croirait!
Nos deux guides ne dénotent pas du tout dans le tableau puisqu'ils s'amusent à faire du rodéo avec un cheval assez nerveux derrière nous... Je trouve cela très drôle jusqu'au moment où Clinton tombe à terre et que son cheval part au galop à toute vitesse.
Une course poursuite commence! Miguel décide de partir pour le rattrapper et mon cheval ne tenant plus s'y met aussi, rien ne pouvant l'arrêter...est-ce que c'était vraiment une bonne idée semble murmurer Chiquito accroché au sac à dos? Ma réconcilation avec les chevaux était sans doute un peu prématurée...Enfin bref après la plus longue minute de ma vie et le rire des deux gamins nous sommes rentrés tranquillement. Sur le retour, nous avons un peu discuté avec Miguel. Il va à l'école tous les matins et l'après midi, il travaille comme guide. Dans l'avenir, il aimerait devenir medecin. On lui souhaite de tout coeur. La balade était tellement magnifique que nous sommes repartis à pied le lendemain.
Les deux jours de détente étant terminés, nous partons pour Potosi. Evidemment, comme nous sommes très doués, nous nous débrouillons toujours pour prendre le car le plus pourri du coin. On aurait pu s'en douter vu la cahute dans laquelle on avait réservé nos places. Il faut dire que la jeune fille, de même pas 18 ans, n'avait même pas pris la peine de poser son bébé pour nous préparer les billets. Donc, nous l'aidions, l'enfant pendant au sein de sa mère, à remplir les formalités... toujours difficile de ne pas rire...
Sept heures plus tard, nous parvenons à la ville la plus haute du monde (ca fait toujours bien de dire ca...)Potosi est effectivement à 4060 mètres. On craint un peu pour le mal des montagnes mais ca passe! Serait-ce grâce à notre Coca 9 ch... prescrit par un médecin fort avisé... (désolée je n'ai pas pu me retenir, homéopathie quand tu nous tiens...) On se rend dans un super petit hôtel ( 13 euros la chambre double...) qui nous propose une visite dans la mine d'argent de la ville le lendemain. C'est effectivement l'objet de notre visite dans ces hauteurs. Notre guide parlant un francais... comment dire... très approximatif est très touchante et intéressante! Notre journée commence pas l'habillement nécessaire pour les mines. Tenue de protection, bottes, casques avec la lumière bref la totale...Nous nous rendons ainsi vêtus dans un magasin où les mineurs achètent leur kit explosif... On en prend aussi pour une démonstration. Non loin de là se trouve le marché des mineurs, où nous achetons de quoi faire plaisir aux ouvriers. Qu'est-ce qu'ils aiment ces hommes??? ou femmes d'ailleurs... et bien des feuilles de coca aux mutilples vertues, des cigarettes 100% naturelles et de l'alcool à... tenez vous bien... 96*... hum hum bon on leur prend pas l'alcool d'autant que la guide nous explique qu'il y a un vrai problème d'alcoolisme à Potosi. Tu m´étonnes... C'est Germinal quoi! Zola aurait pu écrire son livre ici avec les mêmes descriptions, les mêmes analyses... Avant la mine, nous visitons la raffinerie d'argent. Ca sent bon les produits chimiques!!!
Et vient le grand moment: les mines. Grand moment parce que nous ne nous attendions pas à une chose pareille. Nous pénétrons, donc, dans ces tunnels étroits, exigus où de longs tuyaux d'air comprimé nous accompagnent.
Les deux heures à parcourir la mine étaient éprouvantes par l'odeur forte et la difficulté d'être debout mais comment se plaindre ici au milieu de ces mineurs qui font ca tous les jours?
Nous discutons avec un mineur propriétaire d'un tout petit endroit de la montagne. Difficile d'arriver jusqu'à lui, difficile de respirer et difficile de prononcer un mot...tant il impose le respect. Il est en train de taper avec son marteau sur une fine veine d'argent afin de placer plusieurs heures plus tard de la dynamite...En moyenne, il reste de huit à douze heures dans ce trou. Son corps sec et marqué traduit les 29 ans de dur labeur. Il a débuté à 13 ans... Il peut espérer avoir une retraite à 65 ans...S'il n'est pas mort avant d'une maladie des poumons. Sa bouche est noire par la mine et sa chique de feuille de coca... On s'est senti tout petit, privilégié de pouvoir prendre quelques photos...et en même temps un peu mal à l'aise aussi. Je pense que nous garderons à jamais cette image.
Après s'être demandé pourquoi, déjà, il y avait des grèves en France, nous repartons dans l'obscurité des tunnels. Une grande rencontre nous y attend: Tio, la divinité des montagnes. Les mineurs sont très superstitieux. Deux jours par semaine, ils se rendent vers Tio avec des feuilles de coca de l'alcool et des cigarettes pour lui. Ils font le voeu d'être chanceux dans la mine. Effroyable le Tio!!! Deux cornes, deux billes vertes à la place des yeux, des dents de verre entre lesquelles sont placées des cigarettes consommées, une belle poitrine, un pénis.... fort impressionnant et des poils sur les jambes!!! Ah oui à ses pieds un magnifique petit foetus de lama...comme c'est mignon... je m'attends à de doux rêves cette nuit!!
Pour clore cette visite forte en émotion, petite démonstration d'explosion en dehors de la mine. Vous pourrez donc voir sur les photos Morgan tenant la bombe allumée à la main ( je lui ai comme qui dirait laissé cette charge...). Après le moment photos, les guides courent comme des malades pour les faire exploser loin de nous. Tiens ! c'est encore une autre chose que nous ne pensions pas faire dans notre vie...
La détonation fut impressionante surtout quand on sait qu'ils le font sous terre et qu'ils doivent courrir en franchissant multiples obstacles... froid dans le dos.
Retour à l'hôtel, la gorge sèche nous prenons une bonne douche pour nous enlever cette poussière mais encore hier nous avions cette odeur imprégnée sur les mains. Visite de Potosi, un peu essouflés parfois par l'altitude et nous nous préparons à partir demain vers Sucre.
Je pense, et Morgan aussi j'en suis sûre, que la Bolivie est, déjà, à la hauteur de nos espérances.
A très vite...
Charlotte
samedi 6 septembre 2008
Nord de l'Argentine. Région de Salta.
L'Argentine nous accueille à Posadas, ville transfert avant notre destination de la semaine: Salta (capitale du nord de l'Argentine et qui est surtout connue pour ses très belles régions montagneuses encaissées et colorées...) Les 16 h de trajet pour y parvenir nous obligent à partager la nuit avec devant, un groupe de suisses dégustant du vin argentin et de la bière et derrière, un argentin qui s'averera être un ronfleur de première...tout un programme... C'est donc avec un esprit somnolent (esprit qui ne tardera pas à se réveiller avec la fraîcheur matinale) que l'on découvre pour la première fois les Andes.
Augusto, le gars d'une agence de voyage, finit de nous convaincre avec son bon precio, ses guides parlant francais et après avoir expliqué à Charlotte qu'elle devait être psychologue vu la profondeur de son regard....(je le sens déjà moins là le Augusto...)
Le lendemain, 7h nous voilà prêts pour découvrir la route de Cachi et ses cactus. 45 minutes plus tard ( ah la ponctualité Argentine) on embarque avec un petit groupe et notre guide Eugenia qui curieusement ne parle pas un mot de francais et qui rigole que quand on la pince... Le but de la journée est Cachi, petit village montagnard, mais l'intérêt réside surtout dans le trajet qui nous y emmène car on y découvre peu à peu des paysages rocailleux assez saisissants par leur grandeur. Bien que notre guide a visiblement décidé de nous ignorer pour la journée, on arrive à traduire quelques explications comme les différences entre alpagas, lamas, guanacos et vigognes qu'on ne tardera pas d'ailleurs à rencontrer sur la route.
On arrive au point d'orgue de la journée: l'asphalte qui continue devant nous à perte de vue accompagnée de part et d'autre par un plateau désertique rempli de cactus... pardon...de cardones( cousin du cactus). La vue est grandiose et on passe nos 15 minutes réglementaires ( voyage organisé oblige) à nous amuser avec les appareils photos dans cette forêt bien étrange (les habitants de la région utilisent leur magnifique bois pour leur maison).
Le retour se fait à ma grande surprise dans la plus pure tradition du voyage organisé: on applaudit la guide, on n'oublie pas le super chauffeur et on enfin on s'applaudit soi-même car après tout comme le dit la guide c'est vrai que nous étions un super groupe!!...no comment...
Le deuxième jour, on part découvrir le sud de la province direction Cafayate. Notre guide, francaise, est cette fois ci en harmonie avec le paysage...c'est à dire super! ( ah oui entre temps on avait été expliquer à l'agence que la Eugenia avec son espagnol muy rapido et son sourire de plante verte et bah ca n'allait pas être possible!). Les gorges que l'on découvre, nous font un peu penser au Colorado et on s'attend à tout moment à voir débarquer le père Géronimo et ses potes.
Les couleurs sont éclatantes et pour le coup on ne regrette pas le voyage organisé grâce aux explications enrichissantes qui nous sont fournis même si plus tard il faudra repasser par les traditionnels applaudissements.
Après une journée de pause à déambuler dans Salta et un changement d'hôtel pour problème de bruit ( qui m'aura d'ailleurs valu de sortir à 3 h du mat en calecon pour aller m'expliquer en espagnolo-franco-morgano... ridicule!), je repars seul vers le nord pour cette dernière journée de visite. En effet, le pollo de Charlotte lui est resté en travers de l'estomac et l'a forcée à rester clouée au lit ou sur les toilettes... toute la journée. Me voilà donc accueilli par une nouvelle guide, canadienne cette fois-ci, qui me fait curieusement penser à, vous savez, ces femmes des pubs des années 50 qui vous vendent des suppositoires tout en ayant le sourire extra blancheur... ou peut être est-ce la femme de la pub Kinder... au choix. Ma grande joie ne s'arrête pas là car je fais la connaissance de mon groupe composé pour la plupart de Mamies Choucroutes ( désolé je n'ai pas trouvé mieux...) toutes de Buenos Aires et là je sens que la journée va être longue... Je découvre la riche histoire de la région et ses rudes paysages fleuris de quelques villages où les visages racontent la dureté de la vie ici à 3000 m d'altitude. Les habitants portent sur eux, comme une évidence, leurs traditions et leurs racines. Aujourd'hui notre principal arrêt est le village de Humahuaca, connu pour son artisanat.
Le repas de midi avec les mamies choucroutes est au début assez douloureux mais rien de tel pour vous faire progresser en espagnol! Le retour à Salta aurait pu se faire comme les autres... on s'applaudit tous et basta... mais non: Miss Kinder et son équipe de choc en ont décidé autrement... voilà qu'elles commencent à prendre le micro pour improviser un karaoke sur des chanteurs argentins inconnus au bataillon ... et tout pendant que j augmente dicrètement le volume de mon mp3 en priant que la batterie ne me lâche pas, je vois des regards enjoués tournés vers moi et je comprends enfin...: elles veulent que je les accompagne en anglais! Quelle est cette boule coincée au fond de ma gorge... est-ce une envie de crier ou d'èclater de rire?? Elles finissent le voyage en mettant le feu dans le minibus grâce à d'improbables mouvements de Macarena. On arrive enfin, Miss Kinder et son équipe n 'ont pas fait de strip tease... j'ai donc échappé au pire... Charlotte, qui m'a manqué toute la journée, m'attend toujours au lit et je lui raconte ma visite qui au final était sympa car même si le Karaoké et la Macarena c'est pas mon truc et bien ces mamies étaient enjouées et gentilles et ca faisait plaisir à voir...
Le lendemain, on part vers la Bolivie en s'accordant une nouvelle étape à Humahuaca que je fais découvrir à Charlotte. Cette semaine dans le nord de l'Argentine nous aura laissé un souvenir en demie teinte, d'un côté des paysages grandioses et spectaculaires et de l'autre des locaux parfois fourbes et faux. Ce pays n'est qu'un aurevoir nous voilà déjà en Bolivie.
Morgan
ps: pas de photos tout de suite problèmes techniques...
lundi 1 septembre 2008
Les chutes d Iguazu et passage au Paraguay...
Dimanche 24 août, nous partons en bus avec Mariane et Anthony, nos mp3 vissés sur nos oreilles, musique en tête.. Nouvelle vague pour Morgan et Tom McRae pour moi (à ne pas écouter déprimée surtout..)et c'est parti pour environ 16h de route! On nous avait dit que le trajet serait direct...nous réveiller à 5 h du mat' pour un autre bus ne fut pas des plus sympathiques... Enfin ces petits désagréments font également partie des voyages... Bref arrivés à Foz, on se rend dans une petite auberge de jeunesse non loin des chutes. Chambre microscopique pour quatre, puant le vomi et plus chère que les autres... si si je vous jure... (ça aussi ça doit faire partie des voyages...??)
Enfin ce n est pas très grave... On se renseigne vite pour aller aux chutes côté Brésilien. Chiquito étant très fatigué par la route de nuit a préféré rester dormir... sacré Chiquito!!
Que dire de ces fameuses chutes (inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO)???? Avec Morgan on n'a pas eu tout à fait la même vision... lui, tout de suite emballé poussait des OUAHHHHHHHHHHHHHHHH OHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH INCROYABBBBBBBBBBBBBBBBBBBBLE... les chutes l'ont immédiatement fasciné.
Nos deux acolytes l'étaient aussi. C'est vrai que c'était grandiose mais pour moi presque irréel comme un grand spectacle devant moi mais avec une trop grande distance. Serais-je devenue blasée??? Inquiétant... En fait côté brésilien, on voit les chutes de loin, c'est une vue générale alors que du côté argentin on se trouve vraiment dans les chutes. Et le mot dans est tout à fait approprié vous allez très vite comprendre pourquoi...
Les chutes en Argentine nous ont tous bluffés! Je ne ferai pas encore la fille blasée (Pas assez près, pas assez beau...) non il n'y a vraiment rien à dire. D'ailleurs comment vous l'expliquer, le décrire à sa juste valeur? Je pense que je ne trouverai pas les mots...Là pour le coup les chutes étaient juste devant nous. Nous étions littéralement au-dessus, en dessous, à quelques mètres, ou même dedans... Non Julien personne n'est tombé, il n'y a pas de points à compter... Non nous nous sommes lancés dans une aventura nautica pas besoin d' avoir fait espagnol pour comprendre... bref ce tour nous permettait de se balader en bateau près des chutes. Nous étions prévenus que nous ne rentrions pas secs de cette affaire... plus on se rapprochait de l' embarcation, plus on voyait de touristes trempés de la tête au pied... Bon.. installés sur notre bateau avec un mec pour nous filmer en train de prendre une douche sur la tronche, on observe toutes ces mamies argentines et espagnoles surexcitées à l´idée d' aller sous les chutes et on se demande franchement si nos mamies françaises réagiraient ainsi... bref un mini tour sur le fleuve et c´est parti pour l'attrape couillon qui rapporte un max d´argent au site!!! On s´approche petit à petit d'une chute et là on regarde en l'air et on voit de plus en plus près tout cette eau avec une force impensable se déverser sur nous!!!! oui bien trempés...C'est le mot... c'est bon je les ai bien senties les chutes là, plus aussi loin qu'au Brésil...les mamies étaient super contentes et sortaient déjà la monnaie pour le DVD dans lequel on nous voit tous crier et trempés... Heureusement que chiquito, resté à l'hôtel après avoir fait trop la fiesta la veille (aurait-il abusé de la Caipirinas ??) , n'est pas venu...Enfin cette douche rafraîchissante n'est qu'une anecdote dans cette journée merveilleuse...J'aurai pu vous dire qu'on a passé huit heures à se promener au milieu des papillons multicolores (très nombreux à Iguazu), à prendre une multitude de photos, à observer des arc-en-ciel (comme dirait Anthony, un vrai monde de bisounours)au milieu de gigantesques cascades qui nous rafraichissent le visage de leurs embruns!!! Mais ça serait réduire ces chutes à de simples mots, de simples clichés qui sont bien loin de pouvoir faire partager toute cette force, toute cette puissance de la nature. Donc, vous savez ce qu'il vous reste à faire....
Après cette excellente journée, nous avons dû quitter nos compagnons de route et oui la rentrée approchait à grands pas pour eux...
Un peu dur de les voir partir, d'une part parce qu'on a passé un super moment avec eux et de deux parce qu'ils repartaient vers la vie que nous venons de quitter pour un an...C'est le jeu ma pauvre lucette!!Comme dirait l'autre. Brefs adieux à une gare routière de Foz et départ pour le Paraguay dans un bus urbain...et là Julien ça vaut un point chacun...donc installés dans le bus on lit bien les précautions pour la frontière: vérifier de bien avoir tampon de sortie brésilien et tampon d'entrée paraguayien et de ne surtout pas traverser le pont entre les deux à pied car trop dangereux...C'est bien de lire tout ça pendant qu'on passe la frontière brésilienne et le pont sans avoir fait les formalités administratives...Ah les malinos...Et non les bus ne s'arrêtent pas dis- donc..il y a un mouvement de va et vient entre les deux pays sans aucune vérification, un vrai cafarnaum...Du coup arrivés au poste du Paraguay il faut se retaper la route à la frontière à pied et traverser ce fameux pont...on commence et puis on se dit qu'il vaut peut être mieux donner de l'argent au taxi plutôt que de se faire braquer sac à dos, appareils photos, argent et compagnie... ( là je sens le soulagement de nos parents respectifs...)Enfin on a repris tout à zéro sans aucun souci.
Donc au revoir Brésil, pays de toutes les merveilles, sensations et expériences. On y a passé vraiment un voyage très riche tant par les rencontres (humaines et animales)que par les paysages...
A nous le Paraguay... hum hum oui enfin pour deux jours en fait!!! On était censé faire les missions jésuites inscrites au patrimoine de l'UNESCO mais la pluie a changé nos projets...Donc repassage de frontière pour l'Argentine... mais là on nous a plus comme ça, on demande bien à chaque fois de nous arrêter à la frontière...frontière d'ailleurs beaucoup plus sérieuse que la précédente car lá il a fallu sortir les factures des appareils photos pour prouver qu'on les avait pas achetés dans le pays... ils sont fous ces Paraguayens !!
A nous maintenant l'Argentine !!
Charlotte
dimanche 24 août 2008
Le Pantanal, Bonito
Le mot apparemment (pour ceux qui ont suivi) était tout à fait justifié car les seuls efforts physiques furent de s'en prendre plein les yeux et d'appuyer sur nos appareils photos...
Après un dernier vol très turbulent, on arrive lundi soir à Campo Grande où on prend directement notre tour de quatre jours dans le Pantanal pour le lendemain. Le site se trouve à coté de la ville de Campo Grande, enfin à coté version brésilienne...cinq heures de van et une heure de jeep pour se glisser dans la nature la plus profonde, la plus sauvage... Dès l´entrée dans le Pantanal, on a bien senti qu´on était seulement des invités enfin c´est ce que j´ai compris en voyant les gueules ouvertes de nos amis les caïmans. Leur nombre semble incalculable... mon cauchemar en personne là...partout... enfin au bout de quatre jours on finit par en être blazé des caïmans...
Ils font complètement partie du décor. Arrivés en soirée dans notre pousada, nous faisons la connaissance de nos compagnons de chambre et d´aventure, Pascal et Dominique, deux français également qui ont pas mal bourlingué pendant dix ans et qui nous refileront bien des tuyaux pour la suite de notre voyage... ah oui connaissance avec Maurice également sorte de chien de la pousada... il ressemble à un sanglier et vient nous dire bonjour très rapidement... fort hospitalier ce Maurice... en fait c´est un Pecarry, animal très répandu au Pantanal et très gentil aussi! (Chiquito a même essayé de le chevaucher) En ce qui concerne les autres animaux de la maison, il y a de magnifiques aras, des milliers de perruches et des petites bestioles en tout genre... bref on n'a pas de quoi s´ennuyer. Ah oui connaissance également de Johnny... notre guide, brut de pomme qui faut pas trop embêter... mais très professionnel.
7h du matin et c´est parti pour une marche dans la forêt en flip flop c´est quoi des flip flop????? des tongs ...Johnny nous a dit que ce serait mieux avec... nous on fait ce que nous dit Johnny... Morgan l´a un peu maudit, pas terrible les flip flop dans la forêt... notre guide se baladait à pied alors il devait trouver ça bien les flip flop... mais la marche matinale fut assez magique... la rosée pour nous chatouiller les pieds, le bruit des animaux pour réveiller les oreilles... ce premier matin nous avons vu des singes howler. Notre guide sachant très bien parler le howler, nous sommes restés un petit bout de temps à les écouter discuter... j´ai filmé ce moment, j´espère qu´on pourra vous en faire profiter... bref, instant unique... biches et perroquets étaient également au rendez-vous. Vers 11 h on rentre histoire de manger et se reposer dans les hamacs... c´est cool les hamacs... 15h: départ en bateau, Johnny nous place et pas question de bouger... à la recherche des caïmans... enfin à la recherche... il y en a partout. La traversée fut grandiose, des oiseaux par milliers, nos premiers toucans. On s´approche assez près des caïmans parfois... je ne respire plus... Morgan lui le sourire au lèvre cherche à faire la plus belle photo possible. En fait, ils ne sont pas du tout agressifs, quand on s´approche un peu trop ils retournent dans l´eau laissent leur tête dépasser, un dernier regard et disparaissent dans cette rivière quelque peu boueuse... Et là grand moment, notre guide nous tend des cannes à pêche... pour pêcher quoi???? allez un petit effort, chercher un peu... des pi... pira... des piranhas... je dois avouer que ce fut une vrai partie de plaisir, en plus ( sans compter Johnny... sinon c´est pas drôle) j´étais la première à en avoir!!! Bon ok je n'en ai eu qu´un... Morgan, lui, a pesté un bon bout de temps sur la barque... à chaque fois il sortait son hameçon en s´apercevant qu´íl n´y avait plus de viande...coriaces ces piranhas... bref comme ce n´était pas assez drôle pour Johnny, il nous fait débarquer sur une petite plage, soi dite en passant parfaite pour les caïmans, pour que nous pêchions les cuisses dans l´eau, bah oui quoi de mieux que de pêcher les cuisses dans l´eau avec des piranhas et des caïmans autour ??? J´ai juste mis le bout des orteils... Morgan, non content de sa pêche infructueuse, s´est mis à la mode brésilienne...
avec un monstre vert qui lui est passé sous le nez et les piranhas autour...imaginez un peu le tableau...ou regardez les photos!!! Il a fini par en avoir deux !!! Enfin un petit dont Johnny ne voulait pas car trop ridicule, vous connaissez Morgan... il ne pouvait pas en rester là : il en a eu donc un deuxième! Depuis ce moment, nous faisons une liste récapitulant les choses que nous ne pensions jamais faire dans notre vie... Au passage nous avons vu également une famille de Capybara, les plus gros rongeurs au monde, un beau moment également...
De retour au bercail et attablés autour de nos piranhas frits (assez fins, même s´il ne faut pas avoir super faim..) Johnny nous apprend que nous repartons pour une petite marche le lendemain matin et qu'il faut être à l´heure et prendre nos flip flop... c´est ça Johnny tu nous auras pas avec tes flip flop ce coup-ci... Bref départ en jeep où nous avons vu de magnifiques aras bleus et toucans... et puis nous nous sommes arrêter à un endroit truffé de caïmans... bah oui! Il fallait des photos de nous serrant la paluche aux adorables animaux... pas drôle sinon... je me suis surpassée sur ce coup je crois... mais c´est vrai qu´ils n´avaient pas l´air intéressés pas notre chair fraîche... On reprend la jeep pour quelques minutes, prêts à descendre... Johnny regarde nos pieds... et là je sens la soufflante arrivée: I tell you flip flop last night!!! On avait l´air malin à se faire engueuler comme des gamins... bon moi j´avais prévu le coup les flip flop au cas où dans le sac... on part tout penaud pied nus pour la plupart...il nous apprend au passage qu´on part dans l´idée de rencontrer d´autres chaleureux animaux: des anacondas!!! hum hum...et que nous allons traverser des marécages... ouais génial!!! Effectivement les chaussures n´étaient pas nécessaires et j´ai failli y laisser mes propres flip flop!!! bref on se demande franchement ce qu´on fout là!!! Imaginez enfoncer les pieds dans des marécages en se demandant ce qu´íl y a là dessous... tout ça pour obéir à un mec qui s´appelle Johnny... dont on ne connait presque rien... franchement est-ce bien raisonnable tout ça???!
Bref au lieu d´anacondas Morgan a fait connaissance avec des sangsues...(deuxième truc qu´on ne pensait pas faire dans notre vie; chercher des anacondas les pieds dans les marécages...) remède de Johnny : mets du sable dessus.. efficace.. mais on le retient le Johnny... et y a plutôt intérêt que ça vaille le coup après... sinon prépare toi à la rébellion! Mais Johnny a plus d´un tour dans son sac... je crois que c´est le moment que j´ai préféré d´ailleurs... nous avons eu la chance de voir des tatous...
vraiment incroyable de voir ça une fois dans sa vie dans son milieu naturel...Ainsi que des coatis...
Nous avons vite oublié notre malheur dans les marécages et puis il paraît que ça fait une belle peau...
Dans l´après midi, nous avons fait une balade à cheval... très agréable... les chevaux étaient adorables et super obéissants et le cadre toujours aussi magnifique.
Et voilà c´est la fin de notre aventure au Pantanal, nous ne sommes vraiment pas déçus l´un comme l´autre...profiter de la nature à ce point, coupés du reste du monde est un vrai privilège et on se doit d´en profiter à sa juste valeur.
Vendredi soir, nous partons finalement pour Bonito ( pas prévu au programme)avec Marianne et Anthony un couple français et enseignant (original...) et très sympa. Le lendemain, on part ensemble pour une rivière dite aquarium naturel... Dans le bus, il y a aussi un couple franco-hollandais et cinq brésiliens dont un qui semble sortir d´une comédie dans le rôle du Bouffon chauvin... Claudio nous fait beaucoup rire. Il faut le voir pour le croire, même le guide semblait ne plus en pouvoir!!! Bref passons ce n´est qu´un détail dans ce site incroyable (encore une fois...désolée pour ceux qui s´ennuient au bureau sur leur chaise en 3D et rotative..)Masque et tuba nous nous sommes glissés dans cette eau transparente et cristalline au milieu de la forêt!!! Je retrouve plein de poissons que j'ai eu dans mon aquarium... magique...Il règne un calme impérial !!! Bon il y a aussi des petits caïmans... mais eux aussi c´est du détail... On réalise qu'on a bien fait de changer notre programme et en plus sur la route nous avons eu l´opportunité de voir un fourmilier!!! Il manquait à notre liste!!! L´état du Mato Grosso do Sul nous laissera vraiment de très bons souvenirs...
Morgan organise les photos, pendant que je termine ce texte et puis nous partons ensuite pour les chutes d´Iguazu avec Marianne et Anthony....et beaucoup d´heures de car....
A très vite
Charlotte.
mardi 19 août 2008
Le nord et toutes ses splendeurs...
Avant de partir pour une nouvelle aventure de 4 jours (apparemment beaucoup moins physique que la précédente...c est le mot apparemment qui m inquiète toujours un peu...)je vous fais un petit résumé de cette semaine passée dans le nord du Brésil.
Après une journée à déambuler dans les rues de Salvador de Bahia, mains dans les poches, nos yeux sont rivés sur les danseurs de Capoiera, malheureusement, sans appareil photo (trop risqué) et un peu sous la pluie... Nous prenons un avion pour Sao Luis tard dans la nuit avec je ne sais même plus combien d'escales, de décollages et d´atterrissages...bref difficile de trouver un semblant de sommeil dans ces conditions...Arrivés tôt à Sao luis, je me rends compte que j´ai désormais deux petits pieds de cochon, gonflés à bloc... Des piqûres de moustique!!! Oui Julien tu peux compter les points... bref pas facile de marcher dans cette ville très escarpée... On finit par trouver une petite Pousada bien sympathique, dans une ancienne demeure coloniale et rien que pour nous...avec des sucos merveilleux!!!
Quoi vous ne connaissez pas les Sucos????C'est une blague j'espère??? Pfff... impensable de n'avoir jamais goûté ces jus de fruits frais merveilleux: fruits de la passion, fraises, mangue, ananas... bref un délice, il fallait qu´on vous en parle car ça ponctue un peu toutes nos journées brésiliennes!!!! Notre premier jour se résume à dormir et passer 4 heures à envoyer messages et photos... ouf ça marche enfin!!!
Le deuxième jour on décide de visiter davantage Sao Luis.
C´est vraiment un endroit à part avec d'immenses maisons coloniales aux mille couleurs plus ou moins restaurées parfois à l´abandon. On imagine facilement ce qu´elles ont été et ce qu´elles pourraient être...Un ou deux petits musées au passage... où il faut bien l´avouer on ne comprend pas grand chose...
Le lendemain, on prend un bateau pour Alcantara ( également inscrite au patrimoine de l´UNESCO). Curieusement, durant la traversée je me suis cru sur le bassin d´arcachon... les marées, les bancs de sables, les pinasses... pourquoi aller si loin alors?? ( hein papa??), hum hum et bien une superbe mangrove et des ibis rouges ( de magnifiques flamands mais d´un rouge flamboyant!!!),
On essaye un bon bout de temps de les avoir en photos avec Morgan les pieds dans la vase ! Un peu déçus tout de même par la ville, toujours ces grandes bâtisses colorées mais la ville est un peu déserte, comme si le temps venait de s´interrompre. Un peu déçus mais super pressés par ce qui nous attendait le lendemain!!!
Et oui, quatre heures de minibus et à nous les dunes du parc national Dos Lençois Maranhenses!!! Juste avant, installation dans une pousada miteuse de chez miteuse où les mousticos ont élu pour domicile la douche froide et puante... bref un vrai plaisir!! On ne comprend pas trop les tâches de sang sur les murs de la chambre... On comprend vit notre douleur... Enfin bref on n´est pas venu pour ça et on oublie rapidement cet endroit glauquissime!!! Il fallait, peut être, les mériter ces dunes...
Et là avant de commencer... oui Elodie nous avons pensé immédiatement à toi!! Je pense qu´il faut que vous veniez dans cet endroit magique...comme vous tous d´ailleurs. Après 30 minutes de Jeep dans le sable ( ça aussi ce fut épique...mais bon passons), on arrive devant une immensité de sable. On monte, on monte et peu à peu on aperçoit des dunes à l´infini dans le creux desquelles se trouve de l´eau de pluie d´un bleu azur incroyable. Le premier mot fut ouahhouuuu...
Finalement il n´y a pas tellement de mots pour décrire ces moments là. Un mot me vient: pureté. Pureté des couleurs, du sable, de l´eau, des courbes, des sensations. Se promener et se baigner dans cet endroit magique fut un vrai délice. On n'en revenait pas de cette eau douce au milieu des dunes. La petite cerise sur le gâteau fut le coucher de soleil... Vous allez dire que j´en fais trop!!! Pourtant, c'est vrai!
Le lendemain, nous partons en bateau pour remonter le fleuve au milieu de la mangrove et visiter des petits villages... La journée est bien remplie avec un petit coucou aux singes et perroquets... mais aussi des chèvres en plein milieu des dunes ( assez insolite!)On finit par le village de Caburé dont la particularité est d´être sur un banc de sable entre fleuve et océan... insolite également... En fait, tout dans ce village m´a semblé improbable, l´atmosphère ainsi que les gens ce qui me vaut un bon fou rire d´ailleurs...mais impossible de le raconter ici!!!
Je vous laisse en espérant ne pas vous avoir assommés!!!
Charlotte
mardi 12 août 2008
Région de Salvador de Bahia
Mercredi 6 août, 8H10... le réveil n a pas sonné ou on ne l a sans doute pas entendu...on part donc dans la précipitation pour un trek de 4 jours dans le parc national des Lençois dans l'état de Bahia, non loin de Salvador. La journée de transport de la veille n'a pas encore été complètement digérée par nos muscles engourdis et nos cernes sous les yeux sont à mettre sous le compte du coq, du pigeon et du chien qui, en tout état de cause, avaient décidé de débuter spécialement pour nous, un concerto à 4 h du matin...
On découvre dans la jeep (qui nous déposera 2h plus tard on ne sait où) nos acolytes pour cette aventure. Quatre anglais, Damien, Jessyca, Miranda et Barry qui s' avèreront être des plus sympathiques et avec lesquels on partagera de très beaux moments.
Après répartition de la nourriture dans les sacs à dos, on part donc en autonomie sous un soleil de plomb à la découverte de cet endroit préservé du Brésil. 4 jours... 4 jours... à alterner les montées très escarpées et caillouteuses, les descentes en sautant de pierre en pierre en suivant le lit de la rivière, la traversée de la montagne dans une grotte, les passages étroits à n'en plus finir entre les fougères géantes tropicales, le tout dans un décor digne d'Indiana Jones ou du seigneur des anneaux
ou sûrement un peu des deux. Se retrouver 'in the middle of nowhere', comme diraient nos amis anglais, à se baigner dans l'eau fraîche pour se revigorer les cuisses, à dormir tour à tour dans une église, chez l'habitant ou en pleine nature à côté d une cascade: une expérience unique!
Même si encore aujourd'hui nos muscles et notre dos nous rappellent que c'était dur voire très dur....
Morgan
Rio de Janeiro (suite et fin)
Bon après quelques déboires sur internet nous revoilà!!! je reprends la fin de notre semaine à Rio, les corps des brésiliens et brésiliennes vous ont, certes, inspirés ces derniers messages mais bon... changeons de sujet. Donc reprenons à partir du Corcovado, sorte de montagne où est érigée une immense statue du Christ.
Les bras écartés, il semble protéger la ville entière, que ce soit les plages huppées, les buildings énormes où les coins plus sombres... les favelas. Pour aller la voir on monte grâce à un petit train (rempli de touristes) et on s'enfonce dans la plus grande forêt urbaine au monde. On a même pu apercevoir des singes. Là haut, cette statue est vraiment impressionnante!!!
Rio est, du moins je trouve, une ville aérienne. Elle est vraiment sublimée par ses différents points de vue dont le Pao de azucar (pain de sucre).
Deux petits téléphériques nous hissent vers un spectacle magnifique, spécialement au coucher du soleil. Vers 17h, Rio semble être perdue entre le ciel et la Terre. A voir les photos, nous embarquons direct pour le paradis, ce moment est vraiment magique!!
Enfin, nous terminons cette semaine par la visite de deux quartiers bien sympathiques. Celui de Lapa, plus populaire, où les brocanteurs se sont donnés rendez vous. J en connais certains ou certaines qui auraient été bien heureux!! Et enfin Santa Theresa où un petit tramway de fortune nous mène en haut d'une butte assez fantaisiste où les artistes ont élu domicile. C'est un peu le Montmartre Brésilien... en un peu plus crasseux... mais on adore l'atmosphère!
Je vous laisse là, je suis encore épuisée des derniers jours... vous allez comprendre très vite pourquoi...
Charlotte
Ps; spéciale dédicace pour mon Papaboulet comme il se nommme!!! j ai vu ton message bravo et j'en attends d autres!!!!Bisous